Kaliel Mearas, l'étoile parée { Colombe }

/!\ Pour comprendre ma fiche, il faut d'abord lire celle de Dorian
Identité: Mearas Kaliel, né en Février de l'an 246 de l'Après (a donc 17 ans désormais) à Tsel, ville basse..
Surnom: "Fils", "fiston" (vous l'aurez compris, seul Dorian l'appelle ainsi), " Kal' " pour ses anciens camarades de rues, ceux qui se souviennent encore.
Statut, Métier, Lieu de Résidence: Il est l'exception qui confirme la règle, unique étoile échue chez les Nobles. Il n'a aucune autre fonction puisque prisonnier de la protection paternelle. Il demeure chez lui, au domaine de Dorian Mearas dans les ailes résidentielles.


*

Constellation protectrice, et emplacement de la marque: La Colombe, placée juste derrière l'oreille, souvent couverte de ses mèches, quasi indiscernables donc, sauf sous quelques caresses.
Pouvoir Astral: Lévitation, pourvoir que l'adolescent maîtrise mal, les premières surprises le retrouvèrent pendu au plafond de sa cage dorée, comme hébété. Il ne "vole" pas bien haut, à peine l'équivalent de quelques étages, jamais assez pour vraiment atteindre ces nuages, ceux qu'il aimerait tant effiler...

*

Caractère & Physique:

La posture est criante de vérité.
Plus éclatante encore, que ses prunelles dorées. L'enfant est rêveur, l'enfant est toujours perdu dans un ailleur, un ailleur qu'il n'espère pas meilleur, un ailleur qu'il sait être un devenir.
Un air ténébreux ? Voilà qui serait trompeur, et son sourire vous démontrera, qu'il ne fait que ponctuer ce regard rieur, ses deux soleils qui vous répondent, qui rayonnent de l'intérieur. Le gamin est issu d'immondice, le gamin fut créé des vices, craché au hasard d'une destinée étrange dont il s'obstine à figurer l'ange.
Un ange maladroit, encore hésitant, qui souvent ne comprend pas ce présent, qui souvent regarde ailleurs. Vous savez? Le devenir meilleur. Il se dresse pourtant, il n'est pas empereur, il est simple rêveur, vaillant.
Il est continuité du sommet, il est réalité plus que chimère, un rêve choyé, un être adoré, étouffé par son père. Son père qui s'amende à le priver de vie, croyant le protéger, son père l'asphyxie.
Alors Kaliel rêve, rêve toujours, toujours ailleurs.

Le Réel, le réel vous enchaîne.

Kaliel n'a jamais feint, Kaliel ne sait pas vraiment mentir, il ne voit pas le mal, pourquoi le mal le verrait ?
Il en est né. Il le connaît.
Peut-être sont-ce ces autres qui se trompent sur sa nature ? Peu se doutent de son imposture.
Il est étoile, il est Mearas.
Il est l'ange croulant sur leurs parures prédatrices, l'étranger de leurs immondices et pourtant...


Signe particulier: Un père biologique sans foi ni loi, ni morales ou tabous, un père prêt à tout pour voir son plaisir exultant, triomphant peu importe qui en dépend. Mais cet homme ne sait encore rien de lui, il ne l'a jamais vu, il ne se souvient pas de la fragile Étoile qui à 14 ans, mis au monde  l'ange.
Un frère. Un demi-frère aussi déchu que le père, qui ne connaît pas non plus son existence.

*

Histoire


"Moi je te dis, moi je te dis qu'on peut rêver !
Tu ne les vois pas? Tu ne vois pas ce qui brille derrières les nuages?
Regarde, regarde !
Ce qui sort de mes mains, c'est leur reflets à elles ! à elles qui se cachent dans le ciel !

Ce que l'on ne voit pas, il suffit de fermer les yeux, pour en sentir la présence...
Il suffit de rêver un peu pour ne pas frissonner de l'absence."

Tendues au ciel, les mains ne sont pas jointes ni liées, elles sont libérées, libérées et déployées!
Elles se jettent au nuages comme des ailes qui leur arracheraient, petit à petit, quelques volutes âcres et sombres, quelques poussières immondes, disséminer un peu l'obscurité...

"Kaliel? Kaliel ?
- Oui Jynaïa ?
- Tu me racontes, dis? Tu me racontes quoi ?!
- Encore? tu ne t'en lasses pas?
- Oh, c'est qu'elle a l'air tellement belle, cette maman là...
- Oui... Elle brille comme une étoile...
- C'est quoi une étoile ?
- Quelque chose qui brille encore plus fort que ça !"
Et les lucioles surgirent de ses mains, comme une boutade lancée au destin, une allumette dans le grand blizzard, une allumette dans les mains d'un enfant hagard, qui ne doit pas avoir plus de 8 ans.

" Elle reviendra me chercher tu sais.
- Oh... Elle a l'air si merveilleuse !
C'était ta soeur c'est ça ?
- ... elle est en vie, je le sais." il s'abstient de confirmer ou non, Aniella lui avait toujours dit de faire attention...




"Je suis trop jeune pour être acceptée comme mère auprès de ceux qui nous entourent, Kaliel, pour tous, nous serons frères, il n'y a que pour toi, que pour toi seul, que je serai celle-la.
- Pourquoi ? Pourquoi ? C'est mal d'être maman dis?
C'est mal d'aimer son enfant ? Pourquoi? Et pourquoi on se cache toujours ? Si maman a peur, je suis grand ! J'ai 5 ans ! Je peux la protéger ma maman !"

Douceur, elle n'est que douceur et semble pureté, malgré cette tristesse qui entache son regard, de quelques gouttes lactées...
Des yeux doux, des yeux d'ambres foncées alors que ceux de son fils rayonnent, comme deux soleils ardents, plus beaux encore que des étoiles, plus brillant, ils éclairent sa vie, réchauffent un peu l'obscurité de son monde.
Il est sa lumière, son fils, de l'horreur naquit le plus beau fruit, on le lui avait autrefois annoncé, on le lui avait prédit :
"De la nuit naîtra la vie, l'étincelle, pour la protéger, tu devras tout accepter, tout faire... tout sacrifier"



Et elle y croyait, Dieu qu'elle y croyait !
C'était une nuit, une nuit effroyable ! Une nuit où ils étaient arrivés parqués comme des bêtes, une nuit où tous tremblaient, tachant de ne rien laisser paraître.
Des gamines des rues, toutes fiers, des inconnues pourtant pair.
Des dizaines de jeunes filles, parfois à peine écloses, et du hasard, quelques étoiles capturées, des dizaines d'humaines qui doucement sanglotaient... leur liberté.
Aniella était parmi eux, parmi ces enfants perdus, ces enfants enlevés à tout amour, de tout foyer, ses êtres bientôt offert à leur voracité.
Comme simple jouets, comme tristes figurines subissant l'avidité.
Traite des blanches. C'est ainsi, qu'il y a longtemps, on l'appelait.

Visage pâle, ses yeux doux, pourtant, calmaient, la tendresse de ses gestes apaisaient, elle se faisait vierge aux enfants égarés, cette petite madone de pureté.
Bergère de lumières à l'enclos menaçant, bergère à qui un loup vola, ses rêves innocents...


Elle est absente à ses caresses, elle soupire pourtant avec lui, comme si l'acte pourrait être noblesse, comme s'il existait une harmonie.
Déchirée et brisée comme le voile de l'hyménée, il s'en servit par caprice, il en saoula sa naïveté, promesses et paroles protectrices de futures étoiles filants, il l'avait laissé imaginer, le monstre, il l'avait laissé effleurer, l'idée d'un nouveau souffle, d'une nouvelle joie, d'une liberté retrouvée, avec les siens.
Terres sans limite où le ciel sera à portée, vie sans entraves où il n'aurait plus à se cacher, à pleurer leurs différences, leurs beautés ! Il avait scellé ses mots d'un verre... qui jamais ne désemplissait...
Elle ne peut plus bouger, elle respire avec lui, ils ne sont plus qu'unité, tout son corps gémit quand ses yeux pleurent...



Il y avait d'autres moments, il y avait d'autres peurs, dans ces monticules d'horreurs.
Elle avait gravît, elle avait escaladée ses marches de frayeur, elle s'était enfuit alors qu'il dormait, bienheureux et vidé.
Comme une somnambule, comme une funambule sur le fil du rasoir, elle s'était échappée, guidé par son étoile, ce don qu'on lui avait insufflé, elle était partie.

Elle n'émit aucune plaintes, aucune, quand son enfant déchira ses entrailles, elle n'hurla pas, elle ne pleura pas.
Mains jointes en silence, ouverte, offerte au ciel.
Au milieu de ses ordures.
Où les Elefs semblaient psamoldier une étrange transe en hymne, comme réchauffant ce sinistre tableau, de leur chant.

L'enfant non plus, ne cria pas. Lorsqu'elle le vit, leurs yeux se répondaient, leurs yeux souriaient.


" Kaliel ! Alors tu me racontes ?!
- Ah oui, c'est vrai.
On dit qu'ils la suivirent.
- Quoi ?
- l'étoile du berger."

Parce qu'il n'existe pas de liberté, pour ceux qui ne savent contrôler leur propre fatalité. Et voilà qu'il n'y avait que des cages pour ceux qui osèrent rêver...


"Je te le dis, tu ne me crois pas n'est ce pas ?
Pourtant, c'est bien là, regarde, c'est bien là!
C'est juste derrière mes doigts !"

L'homme ne dit mot, il paraît sourire, son regard est pourtant douloureux, comme si chacune des paroles de ce fils, le faisait souffrir.