EVE

- My name is EVE.














Nom: WhiteLight

Prénom: Eve

Surnom: Who

Age: 20 ans –Le Bel Âge-

Date de naissance: 21 Septembre.

Statut: Roturier

Métier: Chasseur d’Etoiles.

Lieu de naissance : Dans le jardin d’Eden.

Lieu de résidence: L’arche de Noé.

Lieu de travail: QG et poste de la milice



*



Caractère: Eve est fou. Il est persuadé d’être Eve, La Eve de la Bible. Il lui faut donc éradiquer le mal, pour le peuple. Et le pire c’est que dans cette folie, il est persuadé de faire le bien. Son regard sur le monde est certainement erroné par le fait qu’il ait toujours vécu dans l’espoir d’avoir quelque chose à protéger. Hier sa mère, Aujourd’hui le peuple…Il doit être un héros. Il le doit parce qu’il ne peut faire autrement, s’il ne l’était pas, sans cette considération qu’il se porte alors il ne serait plus rien, plus personne et surtout pas Eve.
Le second point de caractère important chez Eve est son goût pour l’irréel. Le garçon évolue dans un monde totalement à part, séparé depuis longtemps de celui de ses homologues. Il n’a pas conscience des choses comme le reste du monde… Les contacts notamment sont de plus en plus difficiles, il fait ce qu’il peut mais préfère ce terrer dans le silence, ou agir. C’est certainement pour cela qu’il a choisit de devenir soldat aussi. Pour ne plus avoir à subir le monde. Encore aujourd’hui, dans ses moments de solitudes il lui arrive de préférer parler à sa main. Il y a un mur entre lui et les autres et petit à petit il le renforce. S’il fait quelque chose de mal, il se punira lui-même, et pas toujours de la plus douce des façons. Petit, il a choisit la rigueur de l’académie, aujourd’hui la drogue, mais toujours il a eu ce petit goût pour la violence, rencontré très tôt. On peut aussi noter qu’il ne parle pas, ou très peu et que lorsqu’il le fait, il ne parle pas bien. En vérité, Eve à tout d’un autiste…La folie en plus.
Il possède aussi de nombreux tics. De petits défauts qui ne l’on jamais rendue populaire. Petit, il avait l’habitude de se frapper la tête contre n’importe quoi juste parce qu’il s’ennuyait, ou plus généralement, de se faire mal. Il lui arrive aussi de parler à sa main. Il a de lourdes difficultés de paroles. Il use de substances illicites. Et depuis peu, s’arrachent sourcils et cheveux…
D’un point de vue plus psychologique, il est évident qu’Eve de par ses manières, a de lourdes tendances homosexuelles. Et s’il a pu parfois s’en rendre compte, il accepte très mal ce trait de personnalité. Pourtant, la sexualité n’est pour lui qu’une chose abjecte de plus, u péché, un mal. Et malgré tout, ce désir une nouvelle fois le ronge.


Physique: Physiquement, Eve n’est absolument pas attirant. Il est frêle, ayant une taille conforme à la normalité, un être banale en somme, ce qui n’en fait pas un être non attirant. Ce qui le rend comme tel, c’est cette stature de mort qu’il supporte. Dans son regard, dans son silence, dans son souffle comme dans tous ses organes, une impression de mort subsiste. Eve, n’est plus… Certes l’homme respire, voit et se bat, mais cela ne fait pas lui un être vivant. Il est inquiétant, on le sent comme vil, abject, infecte. Et tout cela il l’est. Dans ses manières, on peut cependant dénoter un certain charme. Il est maniaque, maladivement maniaque, mais ce qui le rend dans ses attitudes beau, c’est son air perdue, constamment lointain, isolé… Comme s’il s’agissait d’une âme égarée. Malgré tout, on peut croiser une certaine détermination dans son regard. Ses yeux. De grands yeux d’un bleue interdit. Une fois pris à l’intérieur, s’il n’y avait ce remous de folie, on s’y plongerait à jamais. Mais si les yeux sont le miroir de l’âme, Eve n’en est pas l’exception. Ses yeux, magnifiques ne montre qu’un peu plus sa folie. Le pire, c’est certainement de voir Eve nu. Squelettique, presque rachitique, l’homme n’a pas de muscle, pas de forces. Il est mort. Ses os largement visibles sous sa peau si blanche, comme ses veines dont le pouls est le dernièr vestiges de la vie qui accompagne Eve. L’homme est de plus marqué par la peine, et les années. Il n‘a certes que 20ans, mais malgré tout, après la consommation excessive des drogues,ainsi que sa mauvaise alimentation, auquel on peut certainement rattaché le fait de vivre dans l’obscurité permanente, il n’est plus le jeune homme qu’il devrait être. Déjà, le voila rongé par les années. Et cela ne fait que commencer.

Signe particulier: Ses yeux.

Histoire:

[A savoir que l'histoire est construite de façon bancale -c'est fait exprès- et que l'ellipse se passe grâce aux paroles]


Eden.


De longs cheveux dans le dos, qui vole et virevolte la belle veut être danseuse. Mais ça n’arrivera jamais, elle se sait. Les yeux perdus dans le vide, elle contemple son désarroi et se dit que finalement tout va bien. Une main se pose sur son ventre, un baiser lui caresse le cou. Oui, tout va si bien. Elle se retourne et arrache un baiser violent à l’homme qui se trouve derrière elle. Et tout deux, avec leur rêve perdus ils s’évitent mutuellement la chute. Elle ne regarde pas le fond de ses yeux, elle ne veut pas savoir, ne pas chercher à voir que pour lui aussi c’est un rêve qui s’effondre. Ils s’aiment. Ou tout du monde se laissent croire qu’ils s’aiment. Et tout va bien, tout vas si bien. Il la plaque contre le mur et lui détache son tablier en riant. Elle n’en a aucune envie mais se laisse faire, encore une fois. Ils s’entraident, Ils s’aiment.


Noé.


C’est le moment. Il passe la porte du jardin en courant, le petit voisin est venue le chercher à son travail, on a besoin de lui. Eden a besoin de lui. Elle accouche. Evidemment remarquer les rondeurs de sa femme n’était pas compliqué, elle avait plus la taille d’une vache que celle d’une guêpe… Mais il ne s’imaginait pas qu’elle accouche si vite… Elle est là, par terre, allongée près de la maison dans ses friches qui leurs servent de jardins. Il lui a déjà dit de ne pas y aller, c’est dangereux mais elle n’en fait qu’à sa tête ! Elle danse. Evidemment, il sait ce qu’elle y fait, il la comprend, c’est un peu de sa faute si les friches sont ses seuls spectateurs. Elle a l’air d’avoir si mal, de tant souffrir. Il lui attrape la main en signe d’affection. La réconforte, la tenir contre lui. Elle hurle qu’elle que chose, lui sourit faiblement et repars à l’attaque. Eden est courageuse. Il lui sert la main plus fort, comme s’il allait lui donner la force de pousser plus fort. Et puis, il lui parle pour la réconforter ‘Ne t’en fais pas, ça va aller, tout se passe à merveilles. Tout vas bien, Ne t’inquiète pas’. Et puis le bébé ose enfin pinter le bout de son nez. Il ne sait pas ce qui l’attend. C’est un garçon. Eden et Noé se tournent vers lui, il leur sourit mais ne crie pas. Il parait que ça arrive parfois que les bébés ne pleurent pas. Il est si beau. Avec sa petit houppette blonde et ses grands yeux si bleu. Il ne leur ressemble pas du tout mais il est là. Eden le porte a sa lèvres et avant de l’embrasser murmure son nom.


« Eve ! »

« Eve, c’est un nom d’fille !! T’es une fille toi hein ? »


Oui. Eve c’est un prénom de fille, mais c’est son prénom à lui et lui, c’est pas un fille. Alors franchement, il en assez qu’on lui dise que s’en est une. Du coup il balance son poing dans la lèvre de son agresseur. L’autre n’a même pas réagit, il a pas vraiment l’habitude que les gamins de quatre ans répondent aussi brutalement. Surtout face aux grands. Le ‘grand’ se lève. Eve va sentir passer le fait d’avoir voulu jouer son héros. Le grand rigole mais Eve se laisse pas démonter, pourtant au fond de lui il est en larmes. Et soudain, ils sont trois à se ruer sur lui alors que l’autre lui balance son pied dans le ventre. Aïe, Maman, j’ai mal. Et le pauvre gamin pleure. Il aurait pas du lui répondre, parce que c’est un enfant sans force et que les autres, ils le savent. Aïe, Maman j’ai mal ! Il a bien compris qu’il n’aurait pas du faire ça, mais vu qu’il ne sait toujours pas parler, les gestes, c’est son seul moyen de communication. Et la, il sent vraiment tout l’ampleur du langage et toute sa nécessité.


« Mal ! »
« Quelle idée aussi de lui envoyer ton poing dans la tête mon Ange ! Tu
nous a fait peur… Et puis je t’ai déjà dit FAIS DES PHRASES ! Bon,
montre ta lèvre. »
« Mais »
« Allez montre ! »


Maman ne comprend pas qu’il ne peut pas parler. Dans sa tête, il a toutes les phrases, tout les mots, et peut-être même des mots qu’elle connaît même pas mais dès que sa passe la porte des lèvres, il ne sortent pas tous. Pourtant, les autres, ils parlent mieux. C’est comme pour la force, il sait qu’il l’a en lui comme les autres mais dès qu’il s’agit de faire quelque chose avec… Il secoue la tête, parce que ça fait mal sa lèvre alors il ne veut pas que maman voie ça. Mais elle veut pas.

« Allez montre ! »


A non ! Moi je partage pas mes trésors ! A ça, non alors, c’est à moi, c’est à moi ! ET NA. Il secoue la tête. Non, Non, Non et Non. La fille devant lui parait pas contente et s’en va, boudeuse. Il la regarde partir et une fois qu’elle est bien loin, il regarde entre ses mains. Il a trouvé un vrai de vrai trésor, une décoration de soldat ! A qui ça appartient, il sait pas mais en tout cas ça brille et ça parait être important. Comme un trésor. Grand sourire.


« A moi ! A moi ! »


Il y a des gens chez lui. Des gens qui ont pas l’air gentil… Ils cherchent quelque chose et apparemment viennent de trouver quoi. Et Eve sans son cœur faiblir, ils veulent lui prendre son trésor. Il se démène mais il est trop faible. Il regarde sa mère en montrant l’objet du doigts Maman, c’est à moi, c’est mon trésor, il est à moi les laisse pas faire. Mais sa mère ne le regarde pas. Elle est trop occupée avec ses propres chimères. Un officier la tient par la taille et remonte sa jupe avec sa main, sa mère est en larmes et il se démène encore plus, il crache, mord, hurle, mais rien n’y fait, il est trop faible. Papa de l’autre coté est tiré par les bras accrochés dans son dos il leur crie quelque chose mais il ne comprend pas quoi, l’officier affairée avec Maman rigole et Maman crie de plus belle du coup papa s’énerve et parvint à se détacher du lot avant de donner un coup de tête dans la tête du méchant. Eve est subjugué par la force de papa, plus tard il sera comme lui… Mais les autres officiers arrivent et rattrapent Papa. L’officier par terre au pied de maman semble pas content. Il crache sur maman qui pleure encore plus et attrape Papa par les cheveux et ils l’emmènent dehors.

«Deviens fort Eve, Prends soin de Maman ! »

« Sais ! »


Il hoche la tête et Samantha la voisine lui caresse les cheveux et lui sourit, lui aussi il lui sourit comme ça elle est contente. Puis elle s’en va et il remonte voir maman. Depuis que papa est partit il y a un an, on l’a plus revu, et Maman, elle quitte plus son lit. Et puis, elle pleure tout le temps. Il l’a vu parce qu’une fille elle a crié tellement fort que ça la réveillé alors il est sortit de sa chambre sur la pointe des pieds et il a vu Maman pleurer et crier, de tout ses forces. De tout son être. Mais il n’a pas osé rentrer. Il était pas encore assez fort pour prendre soin de Maman. Aujourd’hui, elle ne pleure pas. Et Eve est content, il sort un vieux morceau de papier plié en quatre de sa poche et le déplie silencieusement, presque religieusement, et puis, il rentre. Maman lui sourit, mais pas comme avant. Elle ne l’aime plus. Il lui montre le papier et lui fait comprendre que c’est bien, parce que comme ça, il deviendra fort. Maman pousse un cri et tombe dans les pommes. Il le faut Maman. C’est pour que Eve devienne fort et qu’il puisse prendre soin de Maman. Il prend ça pour un Oui.


« Tu es sure de toi ? »

« Fort ! Fort ! Fort ! »


Ça veut dire oui. Samantha pleure, comme Maman. Maman veut plus quitter son lit mais Samantha a promis que pendant le temps qu’il serait pas là, elle prendra soin de Maman. Et même si Eve l’aime pas, il veut devenir fort. C’est le prix à payer. Il a accepté. Il part avec beaucoup d’autres vers ce que l’on appelle L’académie Militaire. Il ne parle toujours pas, et sait que ce sera dur, très dur, parce qu’il va devoir apprendre à parler et à se battre alors que c’est un enfant chétif mais il faudra le faire pour Maman. Il a confiance en lui plus qu’en n’importe qui. Il est Eve et comme papa à dit Il faut qu’il prenne soin de Maman, et puis Maman, ça veut dire les autres aussi. Samantha lui a expliqué qu’Eve était la première femme, c’est un drôle de nom pour un garçon mais il a comprit par là qu’il devrait plus tard faire de grandes choses. On lui a dit qu’Eve était le second enfant de Dieu, et qu’elle était née qu’un cote d’Adam qui lui-même était la représentation de dieu. Par là, a voulait aussi signifier qu’elle était elle-même une représentation de Dieu. Eve est donc lui aussi en suivant cette logique, à son image une représentation de Dieu, comme tous, mais lui seul en avait conscience ! Voila pourquoi il cherchait à connaître la force, parce qu’il allait en avoir besoin pour servir Dieu. De tout façon, même à peine naît, il avait toujours su qu’il était un être spéciale et que c’était pour ça qu’il n’avait pas besoin de mots. Les mots, la parole, Samantha lui avait montré avec l’épisode du Serpent que c’était trompeur et qu’il avait donc visé juste en refusant de parler. Evidemment, maintenant, il lui faudrait apprendre à parler mais souvent, il entretenait des conversations secrètes, de vraies conversations qu’il ne faisait partager à personne d’autres que lui-même, représenté par l’intermédiaire de ses mains. Il n’aurait donc que très peu de mal à parler… Mais cela le gênait malgré tout. Il se mordit la lèvre alors qu’une conversation s’entamait à sa droite. L’air de rien, et s’essayant à la parole il s’y joignit.

« Fort ! FORT ! FORT !! »

« Je… fais de…mon mi..eux ! »


Et ça n’avait pas l’air de se voir ! Et pourtant, il tapait, de toutes ses forces, de tous ses membres. Il se donnait du mieux qu’il le pouvait mais ce n’était jamais assez, toujours, il finissait sur le tapis, par terre ou dans la boue. Mais il ne baissait pas les bras. Il le fallait. Il avait d’abord eux beaucoup de mal à réussir à ‘taper’ mais peu à peu, il s’était découvert un instinct et une énergie qu’il ne connaissait pas. Certes, il n’arrivait toujours pas à détrôner le professeur mais il savait ne pas être le seul et il s’était déjà vu victorieux de différents autres adversaires. Plus généralement, il devait être dans un bon milieu de classes. Ce qui était surprenant vu sa carrure. Mais Eve était intelligent et déterminé. C’était d’ailleurs sa détermination qui avait conquis plusieurs professeurs et lui avait permis de les convaincre de le garder parmi eux. L’ordre, par contre était la discipline la plus dure à ses yeux. Bien qu’il n’y aient que peu de règles à respecter, il en avait dans les 10 premiers jours enfreints de nombreuses sans même sans rendre compte. Trop orgueilleux pour l’armée, il n’en était pas moins l’un des élèves les plus attentifs et intéressés. L’avantage qu’il avait sur plusieurs autres élèves était son ‘histoire’. Il savait d’où il venait et avait bien compris qu’il lui fallait un but pour avancer ici, ce qui tombait plutôt bien car justement le garçon en avait un. Trois ans après son arriver, il était l’un des élèves les plus doués de l’académie, ce qui ferait certainement se retourner son père dans sa tombe mais l’amusait beaucoup. Il se découvrit rapidement une passion dans la force et la puissance que lui procurait son grade. N’avoir à faire qu’un claquement de doigts pour voir les gens autour de lui se crisper de peur était devenu si familier et parallèlement si évident qu’il décida de s’approprier un des postes d’Elites.


« Je…fais de…mon mi…eux ! »

« C’est parfait ! »


Merci Maman d’être gentille. Eve a bien compris que Maman ne voulait pas qu’il soit soldat, malgré le fait qu’il ne parle pas très bien, il n’est pas idiot. Il a lu la peur dans son regard quand elle l’a vu entrer. Elle ne l’a pas reconnu. Mais Maman ne reconnaît plus rien de tout façon. Elle passe sa vie allongée et si Eve est revenu aujourd’hui ce n’est pas par choix mais par devoir. Samantha lui a dit de venir : Maman ne va pas bien. Alors Eve est rentré. De tout façon, il n’a pas le choix. Et effectivement, Maman n’a pas l’air d’aller bien. Eve a prit Maman dans ses bras et Maman parait tellement petite, et tellement faible. Il ne l’avait pas vu depuis beaucoup de temps alors évidement le choc est brutal. Pour elle, parce qu’Eve ne ressent rien. Il l’a promis à Papa, il protégera Maman ! Maman recommence à pleurer, elle est si blanche, livide, si maigre, misérable… Eve détourne son regard pendant que Maman tousse et un fin fil rouge se colle à son visage, dans ses yeux. Il sent le rouge couler sur sa joue comme un larme et entent le PLOC d’une goutte tomber à terre. Il connaît ça. Cette odeur, cette sensation, ce parfum. C’est un soldat, il connaît ça. Maman va mourir.


« C’est parfait ! »

« Le silence Même ! »


Oui...Eve est très silencieux. Il l‘a toujours été… Parler, rire, tout ce vacarme, ce n’est pas pour lui. Jamais. Mais Eve n’est toujours pas satisfait de sa performance. Il n’est pas encore le vent, il n’est pas le silence, il est encore quelqu’un, il va trop vite, il est trop brusque… Lui, il veut n’être rien d’autre que l’homme invisible ! Et ça le frustre de ne pas y arriver. Il n’est toujours pas ‘le silence même’ comme cet horrible professeur vient de lui dire. Au moins, il aura son diplôme. Oui, il peut malgré tout être fière de lui : Il rentre dans l’élite. Et bientôt, il devra quitter l’académie. Partir, cela ne lui fait rien. Eve a toujours été un nomade, il n’accorde aucune importance ni aux bien ni au gens –et encore moins au gens-, mais il ya quelque chose qui va lui manquer. Il n’a plus de but.


« L...e Silen...ce Mêm...e ! »

« Ça va Mec, j’ai pigé ! »


Encore heureux qu’il est ‘pigé’ ! Parce que si là haut on apprend le nouveau but du garçon, ça n’ira pas. Avec l’envie de shooter de suite, il cache le papier dans l’endroit qu’il le semble le plus sur. Si quelqu’un tombe dessus, ça ira mal pour lui. Mais, malgré tout ce qu’il risque, le jeu en vaux la chandelle. A oui, plus que jamais Eve est persuadée d’avoir fait le bon choix en intégrant l’académie ! Il regarda l’homme ou plutôt le gamin filer dans l’ombre. Sa capuche sur la tête, uniquement vêtus de sombres habits, Il remarquait seulement comme out deux se ressemblait. Mais le gamin avait une carrure plus forte, plus imposante, il s’imaginait donc que l’idée que son acheteur puisse être un soldat était loin d’être une évidence. Une nouvelle fois Eve se mit à sourire, sans un seul bruit évidemment il quitta les yeux vers son lieu de résidence actuelle. Là, il prépara ce qu’il fallait.


« Ça va Mec, J’ai pigé ! »
« Faux !!... T’…as ri…en comp…rit ! Je sssuis... Eve !... Eve, llla
pre..mière fe…mme, c’est …moi. …Dieu c’..est trom…pé sur le se..xe
mais.. Je suis… bien Ev..e ! Je su…is Ev..e, le bras d…e de Di..eu ! Et
cet..te fois, je ne le trom…pe…rais pas ! »
« Ouais, ouais j’ai pigé ! Ça te plait ou pas alors ? OK, j'me casse !»
« Eve aim…e ! »


BAD TRIP. C’est bien la première fois qu’Eve parle autant. Le dealer se moque complètement d’Eve qui pourtant se met à courir partout. Trop dangereux. Il le laisse là, lui fourrant sa dose quotidienne avant de partir en courant. Il a très bien comprit ce qui arrivait au pouvoir garçon. BAD TRIP. Il se prend pour Dieu. Mais le pire n’est pas encore arrivé… Plus tard, il fera à nouveau le lien fait il y a déjà si longtemps entre Eve et Dieu et prix d’un nouveau regard sur le sens, il comprendra tout. Et quelques jours plus tard quand on leur parlera de cette mission si spéciale consistant à ramener vivant de dangereux criminels, il n’a pas le moindre remords. Et même quand, il se rendra compte qu’il ne s’agit que d’enfants, il se souviendra de sa propre enfance… Son regard ne change pas. Les enfants sont capables d’autant voir même de pire que les autres. Sous couvert de leur innocence, ils nous font croire monts et merveilles… Mais Eve sait lui que cela est faux ! Eve a bien compris que c’était sa la mission de Dieu, SA mission. Ils sont trop dangereux, Dieu doit sauver le monde. Les éliminer. C’est la seule solution !

Fiche validée ^^