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 Emily Quasar

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MessageSujet: Emily Quasar   Emily Quasar Icon_minitime07.12.07 17:30

[C'est une petite fiche, par rapport à ce que je fais d'habitude. J'ai voulu me restreindre à l'essentiel et laisser des zones d'ombre.]

Nom: Emily
Prénom: Quasar
Surnom: Aucun
Age: 28 ans
Date de naissance: 25 janvier 233
Statut: Noble
Métier: Milicienne
Lieu de naissance: Tsel, Ville Haute
Lieu de résidence: Tsel, Ville Haute
Lieu de travail: Quartier général de la milice

*

Caractère: Emily a l’esprit aussi rigide que son corps. Essayer de lui ouvrir de nouvelles perspectives revient à tirer sur un élastique qui finira tôt ou tard par vous revenir en pleine figure. Elle fait tout à son idée et attend de ses subordonnés qu’ils fassent également tout à son idée. La désobéissance la met hors d’elle, bien plus que l’incapacité. Ce qui ne signifie pas qu’elle n’aime pas le travail bien fait. Ses subordonnés doivent donner le meilleur d’eux-mêmes et c’est pour elle une évidence. Elle est elle-même un bourreau de travail et ne peut pas supporter qu’on en fasse moins qu’elle. Si Emily semble être quelqu’un de calme la majorité du temps, il lui arrive d’entrer dans une rage folle lorsqu’elle voit un milicien faire preuve de couardise ou de fainéantise. Si elle parvient à se maîtriser, elle se contentera des procédures légales pour punir le fautif, sinon, les coups partiront…
Mais si Emily fait régner une discipline de fer sur ses miliciens, elle n’est pas toujours si terrible qu’on pourrait le croire. Avec tous les miliciens compétents, elle se montrera patiente et compréhensive. Elle a un sens aigu de la justice et elle fait toujours en sorte que ses bons subordonnées ne pâtissent pas de l’incapacité des autres. Elle est contre toute punition collective et étudie toujours soigneusement chaque cas.
Que peut-on en conclure ? Qu’Emily est quelqu’un de bon mais de très sévère ?
Et bien non, ce n’est pas si simple. Emily utilise tout simplement la méthode de commandement qui lui paraît la plus efficace. Et pourquoi est-elle si dévouée à sa fonction ? Tout simplement pour son propre intérêt, pour sa carrière et son confort. En réalité, Emily n’éprouve aucune sympathie pour qui que ce soit. Elle agit presque comme une machine à réussir. Elle est très calculatrice et réfléchit beaucoup pour savoir ce qui lui serait nuisible et ce qui lui serait utile. Elle cherche la meilleure façon d’exploiter au maximum ce qui est utile, et elle élimine tous les obstacles de manière optimale. Il va de soit qu’Emily est glaciale. Avec tout le monde. Et personne (ou presque) n’attend d’elle qu’elle soit autrement.
N’a-t-elle donc pas de sentiments ? Très peu. Il y a sa colère, qui éclate de temps à autre. Elle ne connaît pas la pitié, mais la compréhension. Elle ne connaît pas l’amitié et n’a connu qu’une seule fois l’amour. Elle n’a pas d’ami ni d’amant car elle n’attire personne, tant par son physique que par son caractère. Et de toute façon, Emily considère ces sentiments comme inutiles, voire dangereux. Être ami avec quelqu’un, c’est prendre le risque d’être déçu un jour ou l’autre. L’amour est bien pire, elle le sait pour l’avoir connu. Il fait perdre une grande partie de son efficacité, il restreint les perceptions, il dissimule une grande partie de la réalité, il atténue les capacités de raisonnement, il limite le champ des pensées… Un véritable poison d’autant plus dangereux que son goût est agréable et obsédant.
Bref, tout cela est bien sûr à éviter…

Physique: Lorsqu’on aperçoit Emily, on pense à une mante religieuse, si, bien sûr, on a la chance de savoir ce qu’est une mante religieuse. Son grand corps est filiforme, ses os et ses muscles, saillants, tandis que sa chaire est maigre, fine, presque transparente. Non, Emily n’est pas bien faite. Elle ne dispose même pas de formes féminines pour adoucir cette apparence anguleuse. Ce physique peu gracieux l’exclue d’emblée de la noblesse décadente où il n’y a aucune place pour elle (et qui, heureusement, ne l’attire pas plus que ça). Ne parlons même pas des hommes… Sa trop grande taille impressionne et met mal à l’aise, tout son corps, toute son attitude rigide et glaciale forment une ceinture de chasteté quasiment imparable (et c’est sans parler de son caractère). Ce manque de féminité est cependant presque adouci par sa chevelure blonde, qui, d’un autre côté, rend terne l’éventuelle beauté de son visage. D’ailleurs, ces cheveux, ni vraiment longs, ni vraiment courts, coiffés sobrement, sont excessivement fins et ternes. Ils sont cependant agréables au toucher.
Son mignon visage, en forme de cœur, serait sans doute d’une grande beauté si son regard n’était pas aussi dérangeant. Oui, ces deux puits noirs sans fond sont très perturbants. Ses yeux sont globuleux, cernés, veinés et incroyablement vides : on voit rapidement que quelque chose ne va pas. Et en effet, quelque chose ne va pas.
La famille Quasar est touchée par une maladie génétique qui empêche la mutation qui permet à tous les humains la nyctalopie d’avoir lieu. Ainsi, c’est tout comme s’ils étaient aveugles. Cette particularité a produit un repli sur soi dans la famille et la consanguinité est chose commune, pour eux. Ce qui bien sûr n’améliore en rien leur problème génétique.
Emily ne voit donc que des silhouettes. Mais ce handicap est relativement bien contrebalancé par une ouïe et un sens kinesthésique surdéveloppés. Emily a parfaitement conscience de sa position dans l’espace et de ce qui l’entoure. Cependant, elle ne peut pas distinguer les détails, comme les visages, par exemple…
Ses yeux malades sont surplombés par des sourcils blonds peu marqués. Son nez est fin, peu proéminent, et ses narines sont étroites. Elle a une petite bouche aux lèvres charnues et presque attirantes.
Dans son ensemble, son visage inspire faussement la faiblesse et la fragilité. Bien sûr, sa haute taille et ses larges épaules osseuses permettent généralement d’oublier cette idée erronée.

Signe particulier: Les yeux d’Emily sont très particuliers. En raison de sa maladie génétique, ils semblent morts, avec les pupilles dilatées.

*

Histoire: Emily s’écroula sur le sol. Elle savait que cela devait arriver, pourtant, elle n’en avait fait qu’à sa tête. Elle avait mal calculé le rapport entre le temps qu’il fallait pour réussir la mission et le temps qu’il lui restait à tenir encore debout. Une poursuite trop longue sans sommeil ni repas avait émoussé jusqu’à sa capacité d’évaluer une situation. Du coup, elle se retrouvait toute seule sur le sol, un torrent de pluie glacée se déversant sur elle. Finalement, ses subordonnés avaient eu raison : ce n’était pas possible, elle aurait du les écouter et abandonner, pour cette fois. Mais elle n’avait pas pu : la perspective de voir enfin la récompense de tant d’heure de travail l’avait poussée à sortir, malgré le temps épouvantable, malgré son état de fatigue. Et personne ne l’avait suivie. Elle n’inspirait pas la loyauté, apparemment. Maudits lâches ! C’était tout ce qu’ils étaient !
Emily se raccrocha à la sensation de l’eau froide sur sa peau pour rester consciente. Il fallait qu’elle se relève. Mais elle ne pouvait pas bouger le petit doigt. La pluie s’infiltrait rapidement dans ses vêtements et tout son corps devint glacé. Si elle sombrait dans l’inconscience, elle pouvait dire adieu à la vie.
Emily s’efforça de réfléchir : après tout, était-ce une mauvaise chose ? Est-ce que sa vie présentait un intérêt suffisant pour continuer à lutter pour elle ? D’autant qu’elle s’en souvenait, sa vie avait toujours été morne et plate. Elle avait encore un souhait profond, mais elle ne voulait pas le voir s’exaucer, car il n’y avait qu’une seule manière de le faire. Elle se souvenait encore du cadeau qu’on lui avait offert pour ces dix ans et elle ne voulait pas que cette stupide histoire se répète. Cela avait été si sombrement ironique. Horrible. Même en l’absence de compassion, Emily avait trouvé cela horrible. Elle en avait détesté ses parents. Et elle les détestait toujours, même si personne ne le savait.

L’eau coulait, refroidissant progressivement son corps qui n’avait pas l’énergie nécessaire pour se réchauffer. Emily parvenait à garder ses yeux ouverts sur le sol gris, se concentrant intensément sur les petits gravillons afin de garder l’esprit clair.
Et qu’y avait-il d’autre ? Une enfance normale, du moins pour quelqu’un qui était né dans une famille de noble… La seule chose qui la distinguait des autres était cette infirmité qui ne lui simplifiait en rien la vie. Elle ne faisait que la rendre plus sinistre encore. Pas de détail, pas de particularité, elle ne voyait que des silhouettes, toutes trop similaires, trop répétitives. Les corpulences, les voix et les odeurs variaient, pas les visages. Pas de plaisir purement physique. Emily s’en passait très bien, jusqu’à ce qu’elle le rencontre. Depuis lui, la vie était plus douloureuse. Alors à quoi bon ?
Son enfance avait été sans histoire. Elle était une petite fille sage et intelligente. Ses parents n’en demandaient pas plus. Ils n’avaient pas eu une fille pour le plaisir d’avoir une fille. C’était la descendance de la famille, nécessaire à la survie de leur nom. La survie d’un nom ? Pouvait-on trouver plus futile ? Oui, bien sûr qu’on pouvait : faire apparaître la lumière pour qu’elle soit obscurcie par la mort.

Emily se mit à gémir, même si cela ne l’avançait à rien, elle avait besoin d’extérioriser sa douleur. Alors ? Pour quoi vivre ? Pour poursuivre sa carrière ? C’était ce à quoi elle se raccrochait depuis des années, mais parfois, elle voyait encore apparaître la futilité de ses efforts.
Durant son adolescence, elle avait grandi trop vite et son poids n’avait pas suivi, en grande partie parce qu’elle avait perdu son appétit de petite fille. Elle était tombé gravement malade, elle avait du apprendre à s’occuper de son corps, à l’entretenir, à le maintenir en forme. La discipline que tout cela requérait l’empêchait d’avoir de sombres pensées et cela lui convenait. Dès que le rapport entre son poids et sa taille fut satisfaisant, elle entra dans la milice et y travailla avec acharnement, s’y consacrant totalement. Elle gravit les échelons à une vitesse fulgurante pour attendre enfin le haut du panier. Et tout cela pour quoi ? Pour s’acharner encore et toujours à travailler sans se préoccuper d’idées profondes. Et pour se retrouver là, par terre, à se morfondre.
Maintenant qu’elle ne pouvait plus bouger, elle ne pouvait s’empêcher d’y penser : sa vie n’était rien. Il ne s’était rien passé d’agréable, de joyeux, rien qui aurait pu lui donner envie de se battre pour une cause quelconque.

Enfin, ce n’était pas tout à fait vrai. Il y avait bien eu une courte nuit où elle fut heureuse. C’était avec lui.
Une mission l’avait amenée à surveiller un type dans un cabaret de la ville haute. L’artiste phare du cabaret était un beau pianiste qui chantait des airs tristes. Les dames de la haute daignaient se déplacer jusque dans ce bouge pour soupirer après le jeune homme. Emily ne pouvait pas savoir à quel point les traits de l’artiste dégageaient un charme suave et tendu, mais elle pouvait apprécier sa voix et son talent au piano, ce qui était déjà beaucoup. Emily se souvint qu’elle s’était trouvée stupide à être touchée par si peu de chose, au point de n’avoir pas pu s’empêcher d’aller féliciter l’artiste dans sa loge. Et après, elle ne se souvenait plus très bien. Elle avait touché son visage, pour savoir à quoi il ressemblait. C’était la première fois qu’elle faisait cela. Et puis elle l’avait revu plusieurs fois jusqu’à ce qu’il passe une nuit ensemble. Les derniers instants qu’ils avaient passé ensemble, Emily s’en rappelait très bien, dans les moindres détails.

Après, elle pouvait le sentir. Elle savait depuis le début que c’était un nerveux. Mais à partir de là, elle pouvait le sentir. Elle sentait la tension sous-jacente, permanente, qui l’animait et elle la tendait à son tour. Emily se sentait à fleur de peau, elle savait que la moindre petite chose pouvait la faire entrer dans une fureur noire ou la faire éclater en sanglot. C’était vraiment comme ça qu’il était ? Tout le temps ? Comme ce devait être difficile !
Puis, dans l’obscurité complète qui régnait pour Emily, la voix de son amant s’éleva.

« Tu l’a vue ? »

Emily se figea et sa main se crispa sur le torse nu de l’homme. De quoi parlait-il ? Quelle était cette inquiétude qui perçait dans sa voix ?

« Non… De quoi parles-tu ?
- Tu ne l’as pas vue ? Comment est-ce possible ? »

Emily resta silencieuse, elle ne souhaitait pas répondre à cette question. Mais cela ne lui plaisait pas, apparemment. Emily pouvait le sentir.

« Répond ! Tu ne l’as vraiment pas vu ?
- Tu m’agaces ! De quoi parles-tu ?
- C’est toi qui m’agace ! Tu le fais exprès ! Tu l’as vu, mais tu refuses de l’avouer ! »

Cette fois, Emily était bien obligée de le lui dire.

« Non, je ne vois pas. Je ne peux pas voir. Je suis aveugle, vois-tu ? »

La froide ironie qui perçait dans sa voix doucha la colère de l’homme, mais ne fit en aucun cas disparaître sa tension.

« Pardon. »

Le silence reprit ses droits et s’installa dans la chambre. Mais il y avait toujours la tension.

« Alors tu n’as pas vu l’étoile. »

Emily sentit son cœur se serrer brusquement. Elle se redressa, se leva et s’habilla. Sans un mot, elle sortit de la chambre et partit pour ne plus jamais revenir. Elle ne pouvait pas fréquenter une étoile en connaissance de cause. C’était au-dessus de ses forces. Ou alors elle devait le manipuler, attendre le bon moment pour le vendre au plus offrant. Mais cela non plus, elle ne le pouvait pas. Pas encore. Il viendrait peut-être un jour où son cœur deviendrait assez dur pour qu’elle puisse faire une chose pareille. Mais le lien qui s’était noué entre eux était encore trop solide et Emily se demandait si cela n’était pas du à ses pouvoirs.

Mais tout cela n’aurait plus d’importance si elle mourait maintenant.
Non. Elle voulait savoir comment tout allait se dénouer. Il était encore trop tôt pour mourir. Emily devait se relever et continuer. Encore un petit peu.

La jeune femme plia ses bras pour placer ses mains sous elle. Elle poussa et releva sa grande carcasse de mante religieuse. C’est à ce moment-là que ses subordonnés, qui l’avait cherchée toute la nuit sous la pluie, la trouvèrent et purent enfin l’aider à se relever et à marcher jusqu’au Quartier général de la milice.

[L'histoire n'est pas vraiment complète, mais c'est volontaire. J'espère que ça ne gène pas? (Sinon, bah... j'éditerais. ^^ ) ]
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